Un programme taillé sur mesure pour Tugan Sokhiev dont la sensibilité, le sens de la couleur et la précision rythmique sont bien connus. C’est aussi un retour aux fondamentaux franco-russes de notre orchestre depuis sa création il y a plus d’un siècle. C’est aussi une rencontre au sommet avec le grand pianiste Bertrand Chamayou dans le Concerto N° 2 de Camille Saint-Saëns qui «commence comme Bach et finit comme Offenbach!» pour reprendre la formule drôle mais assez injuste de George Bernard Shaw jamais avare de bons mots. Mélange de chic et de démonstration d’écriture orchestrale virtuose, l’Alborada del gracioso de Ravel va ouvrir notre nouvelle saison d’une manière particulièrement brillante. Il faut dire que Ravel était à bonne école et adorait les musiciens russes, en particulier la somptueuse Schéhérazade de Rimski-Korsakov, vieux cheval de bataille de l’OSR, qui lui inspirera deux œuvres du même titre.
