« Les enjeux du multilinguisme suisse sur les canaux de la SSR et face à l’Europe ».
Comment rassembler le public tout en cultivant la diversité des contenus, des audiences et des marchés ?
En Suisse, la notion de diversité repose beaucoup sur la capacité à fabriquer des contenus dans les langues nationales. Et les langues ne sont pas qu’une affaire de mots, de structures grammaticales, de formulations explicites ou de non-dits : La langue exprime une relation au monde, aux autres, un ensemble de références culturelles qui composent finalement un tissu de valeurs.
C’est pourquoi la SSR fabrique des contenus dans les langues nationales et tente d’assurer une offre de même nature dans les 3 grandes régions linguistiques du pays, avec un programme généraliste, audio et vidéo.
Cet ancrage régional est assurément un atout pour le service public suisse. Notamment dans un contexte où d’une part les médias privés sont confrontés à des pressions budgétaires massives et d’autre part la concurrence internationale s’impose.
Mais cette diversité représente aussi un coût très important. Il y a quelques années, le contrôle fédéral des finances (EFK) avait analysé la surface budgétaire de la SSR et était arrivé à la conclusion que la décentralisation de la SSR représentait
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« Les enjeux du multilinguisme suisse sur les canaux de la SSR et face à l’Europe ».
Comment rassembler le public tout en cultivant la diversité des contenus, des audiences et des marchés ?
En Suisse, la notion de diversité repose beaucoup sur la capacité à fabriquer des contenus dans les langues nationales. Et les langues ne sont pas qu’une affaire de mots, de structures grammaticales, de formulations explicites ou de non-dits : La langue exprime une relation au monde, aux autres, un ensemble de références culturelles qui composent finalement un tissu de valeurs.
C’est pourquoi la SSR fabrique des contenus dans les langues nationales et tente d’assurer une offre de même nature dans les 3 grandes régions linguistiques du pays, avec un programme généraliste, audio et vidéo.
Cet ancrage régional est assurément un atout pour le service public suisse. Notamment dans un contexte où d’une part les médias privés sont confrontés à des pressions budgétaires massives et d’autre part la concurrence internationale s’impose.
Mais cette diversité représente aussi un coût très important. Il y a quelques années, le contrôle fédéral des finances (EFK) avait analysé la surface budgétaire de la SSR et était arrivé à la conclusion que la décentralisation de la SSR représentait environ 40% des coûts d’exploitation du groupe public. Et la SSR, elle aussi confrontée à des réductions budgétaires importantes, est souvent interpellée sur ses dépenses et frais.
C’est ainsi que la SSR doit naviguer dans une mer médiatique agitée, et arbitrer constamment entre l’ancrage régional de son offre et l’efficience nationale de son organisation.
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