Entre l’Octogone et Marie-Claude Pietragalla, c’est une longue histoire d’amour, faite de spectacles qui jalonnent les années. Pietragalla, comme elle fut très vite désignée par son seul nom, artiste au parcours atypique, de danseuse étoile à directrice de ballet, de chorégraphe à fondatrice de sa compagnie. Pietra pour les intimes. La Pietra. Unique et farouche, la femme qui danse est de retour dans un spectacle magistral où elle se glisse dans la peau d’une autre légende : Barbara.
Par la danse, la voix et le jeu, loin des clichés, elle évoque l’icône musicale. Une figure mouvante, portée par la mélancolie autant que par l’humour, par la pudeur autant que par la passion.
Chaque geste, chaque mot semble répondre à l’intensité des chansons, aux silences, aux fêlures.
On y retrouve les titres qui ont marqué des générations, mais aussi des fragments plus personnels, des images intimes. L’émotion naît aussi d’un souvenir : un soir au Châtelet, sa rencontre fugace avec Barbara. De cette empreinte est né un spectacle à la fois pudique et vibrant, où la danse devient langage, et le silence, une présence. Pietragalla ne cherche pas à imiter, elle transmet. Les souvenirs, les joies et les peines se matérialisent dans chaque pas, offrant au public une expérience visuelle et émotionnelle unique.
