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mercredi

Le sérieux de l'idée d'un poème musical

Le sérieux de l'idée d'un poème musical Palais de l'Athénée, Rue de l'Athénée 2, 1205 Genève Billets

Credits: Philippe Beck

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Palais de l'Athénée, Genève (CH)

Dans son fameux art poétique de 1874, Verlaine écrit pour commencer :

De la musique avant toute chose,

Et pour cela préfère l’Impair

Plus vague et plus soluble dans l’air,

Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »

Ainsi la modernité poétique a-t-elle pu tenter de substituer au modèle pictural déduit de l’Art poétique d’Horace (ut pictura poesis) un modèle musical que nuancent pourtant de nombreuses références modernes à la peinture et à l’image pour penser « le propre du poème », notamment chez Apollinaire et sa descendance.

L’attirance des poètes pour la musique est le symétrique exact de l’attirance de la musique pour la poésie (Lieder et mélodies le prouvent en particulier). Pourquoi cette musicalité du poème est-elle paradoxale, Baudelaire en venant à songer bizarrement à « une prose musicale sans rythme et sans rime » au seuil de ses Petits poèmes en prose? Pourquoi le caractère poétique de la musique est-il au moins aussi paradoxal ou contradictoire? Comment expliquer la tendance de nombre de poètes à désirer un au-delà des mots et à envier la « musique pure »? Comment comprendre le besoin souvent constaté des compositeurs à employer les mots pour y déployer leur musique ? Pourtant, Hegel spécialement y insiste même si, après Lessing, il définit les deux

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Dans son fameux art poétique de 1874, Verlaine écrit pour commencer :

De la musique avant toute chose,

Et pour cela préfère l’Impair

Plus vague et plus soluble dans l’air,

Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »

Ainsi la modernité poétique a-t-elle pu tenter de substituer au modèle pictural déduit de l’Art poétique d’Horace (ut pictura poesis) un modèle musical que nuancent pourtant de nombreuses références modernes à la peinture et à l’image pour penser « le propre du poème », notamment chez Apollinaire et sa descendance.

L’attirance des poètes pour la musique est le symétrique exact de l’attirance de la musique pour la poésie (Lieder et mélodies le prouvent en particulier). Pourquoi cette musicalité du poème est-elle paradoxale, Baudelaire en venant à songer bizarrement à « une prose musicale sans rythme et sans rime » au seuil de ses Petits poèmes en prose? Pourquoi le caractère poétique de la musique est-il au moins aussi paradoxal ou contradictoire? Comment expliquer la tendance de nombre de poètes à désirer un au-delà des mots et à envier la « musique pure »? Comment comprendre le besoin souvent constaté des compositeurs à employer les mots pour y déployer leur musique ? Pourtant, Hegel spécialement y insiste même si, après Lessing, il définit les deux arts des « arts du temps » : l’élément musical « avant toute chose » ne peut définir la poésie et la musique ne peut, en toute rigueur, être dite poème…

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L'événement commence dans
6 jours
17 hrs
22 min
52 sec

Organisateur

Organisateur de Le sérieux de l'idée d'un poème musical

Société des Arts de Genève

Total: XX.XX CHF

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Lieu:

Palais de l'Athénée, Rue de l'Athénée 2, Genève, CH

Organisateur

Le sérieux de l'idée d'un poème musical est organisé par:

Société des Arts de Genève