Entre 4 murs sans toit, dans cet espace improbable, l’atelier de David Weber. Pots de pigments, bombes de peinture, tubes, pinceaux, carnets… une grande parois vitrée donne le ton et ouvre au monde réel. Dans cette pièce sans dimensions oeuvre le scribe, il traduit, il copie, il consigne partout les signes glanés autour de lui. Partout peinture, partout lettres et formes, partout couleur. SWOX fait de la contreforme une abstraction qu’il traduit en lettre d’un bleu vif, d’un vert mythique, d’une coulure maitrisée qui va de la tranche au sujet en un seul mouvement. Car là, il s’agit bel et bien de mouvement. Nous regardons l’artiste peindre les grandes surfaces de la toile qu’il prépare devant nous, lui-même vecteur il couvre le sujet avec de grands gestes de pinceau, heureux d’être traduits par sa danse. Le scribe, l’auteur de celles que l’on pourrait définir des lettrines contemporaines, danse autour de la toile, jouant de son outil tel d’un baton sur un tambour. Tout est profondément ritualisé dans son geste, nous sentons la concentration mais aussi la place laissée au plaisir et à l’erreur qui guette.